Après une semaine de repos, la reprise a été bien rythmée… Un exercice de style dans le domaine du contrôle de soi en début de journée…
Arrivé à 8h10 au bureau, seul un de mes boss est là… J’ai pris l’habitude d’arriver tôt, très tôt, presque une heure et demi avant l’heure officielle de début de la journée dans la boite. Tout ça pour éviter le RER “trop” bondé qui me provoque déjà suffisament de bouffées d’angoisse comme ça tant je déteste la foule.
Lecture rapide des mails, on m’a débooké pour la matinée sur le projet que je devais prendre pour me faire mettre en ligne un projet que je ne connais que de loin. Voir très loin. Je sens la prise de tête. Je commence à regarder, il y a des infos à récupérer sur le site en ligne et à faire entrer dans une structure de données différentes sur le nouveau avant de remettre en ligne. Bien entendu je n’ai aucune doc sur comment faire rentrer les les carrés dans les ronds…
Bon, café ! Le premier en une semaine… Yeah ! Une vraie gageure pour moi qui tourne en général à 5 à 6 cafés par jour au minimum… Ca me fera passer le temps en attendant l’arrivée de ma collègue qui gère le projet et du développeur de celui-ci.
Lecture des comics du jour, surfage, un de mes jeunes collègues débarque enfin, je me sens moins seul. La chef de projet que j’attends arrive peu de après. Whoah ! C’est qu’elle en montre des jambes aujourd’hui… Allez je vais lui pardonner de m’avoir refilé la patate chaude, enfin pour le moment. Elle a peu de renseignements à me donner, faut vraiment que j’attende le développeur qui s’est chargé du site pour savoir comment récupérer mes billes. Par contre, je sais déjà qu’il y a des bugs à corriger… Super le jour de la mise en ligne.
Je galère pour trouver ce qui cloche, impossible de reproduire le bug. Pendant ce temps…
J’aurais pas du croiser mon ex, elle était censée être en vacances le jour où moi je revenais de mon congé. J’aurais vraiment aimé éviter de la voir, pas parce que je la déteste ou un truc du genre, juste parce que j’ai besoin de la voir moins, histoire de réussir à supporter son absence près de moi plus facilement. Pourtant elle est là… Et elle me refile elle aussi plein de merdes à faire dans la journée qui n’ont rien à voir avec le projet qui devait m’attendre à mon retour. Je ne l’envoie pas chier. J’y arriverai jamais je crois. Pourtant des fois je me dis qu’il faudrait. Quand elle m’appelle alors qu’elle a un problème sur son ordi et que je suis débordé par exemple. En même temps toutes les chefs de projet le font, de manière plus ou moins régulière pour certaines et je les envoie jamais chier finalement. Je devrais peut-être aussi. Mais j’en ai pas envie. L’ours aime bien avoir l’impression d’être utile.
Je note ce que j’aurai à faire une fois la mise en ligne finie, quand j’aurai débuggué le bazar bien sur, et récupéré et traité les données… Bon bien sur pour ça il me faut l’autre dév… Rhaaa…
Ah tiens, une autre collègue se rappelle à moi, faut que je checke le travail d’un autre développeur sur un projet dont j’ai écrit les specs techniques. Parait qu’il a rien foutu vendredi dernier. Ok, donc je ferai un point avec lui, donc un truc en plus à faire avant de pouvoir reprendre le projet prévu…
“Oh tiens ! Tu passeras me voir pour que je te brieffe sur ce que tu vas avoir à faire”
“Avec plaisir, mais on m’a refilé plein de trucs à faire, je les expédie aussi vite que possible et je viens te voir.”
“Ok, pas de soucis, de toute façon, c’est pas pressé, c’est XXXXXX, c’est pas grand chose…”
“Comment ça XXXXXX, je croyais que je travaillais sur YYYYYY aujourd’hui ?”
“Ha non, ça c’est dans deux semaines…”
Punaise, je m’étais persuadé que je finalisais un projet que me plaisait cette semaine et en fait non, je me récolte un truc à deux balles, et c’est bien ce qui était prévu au programme…
Je suis de retour à mon poste et je tache de tout faire en même temps, du coup rien n’avance… Et tout le monde veut que ça aille vite et que je m’occupe de son problème d’abord… Surtout mon ex qui n’est venue que pour les trucs qu’elle m’a refilé et attend que ce soit fait pour partir en congé.
Là débarque un autre collègue… “Tu peux venir me voir, c’est pour une estimation…”
Ah non là non… Je souffle… Je contrôle mes nerfs, je suis reposé, serein, pas de raison de pêter une durite aujourd’hui.
“Plus tard, après déjeuner.”
“Y en a pour…”
“Plus tard, après déjeuner.”
“Non mais ce sera pas…”
“Plus tard, après déjeuner.”
Des fois y en a qui comprennent difficilement.
La journée s’est finalement conclue moins mal qu’elle avait commencé. La mise en ligne a été réussi, pour autant que je pouvais en juger sur un projet que je ne connais pas. Les autres menus travaux ont pu être bouclés assez vite ce qui a permis à mon ex de partir pas trop tard. J’ai fait le point avec mon développeur qui avait bien plus avancé que je ne le craignais vu ce qu’on m’avait raconté. Et j’ai pu me faire brieffer sur le projet de merde que j’avais sans doute volontairement zappé dans ma tête. J’ai même écouté mon collègue qui avait besoin de moi pour une estimation.
En plus de ça, j’ai les premiers épisodes de la saison 2 de Dexter à regarder ce soir et la promesse d’un crumble au chocolat de la part de ma collègue aux longues jambes. Bon finalement, une journée pas si mauvaise. Seule ombre au tableau, la RATP, fidèle à elle même qui, entre un problème technique sur ma ligne et des wagons bondés sans clim, m’offre une petite séance de sauna pour rentrer. Bah ça peut pas me faire de mal de suer…